Historique du Cimetière

28-01-2007 à 22:00:34
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Historique du Cimetière[/move]

Rappelons rapidement les divers moments de l'histoire du lieu sur lequel est actuellement établi le cimetiére du Père Lachaise. Passons sur le lointain moyen âge où l'évèque de Paris y ayant des vignes et un pressoir, il portait le nom de Mont L' Evêque...
Un marchand, enrichi dans le commerce des épices, au temps où les épices étaient denrées précieuses et chères, l'acheta et y fit construire sa maison des champs, il porta le nom de la Folie Régnault...
Les jésuites de la rue Saint Antoine l'acquérirent et en augmentèrent la superficie en rassemblant de petites parcelles achetées à divers propriétaires : c'est un lieu de repos (et de plaisirs) pour les jésuites de Paris. On raconte que Louis XIV âgé de 14 ans vint y assister, pendant la Fronde, au combat du Faubourg saint Antoine entre Condé et Turenne et qu'en souvenir il porta le nom de Mont- Louis Benjamin Gastineau, dans un ouvrage qu'il consacre en 1854 au Père Lachaise, imagine ainsi le grand domaine à l' époque où il appartenait aux jésuites : "Avant de devenir cimetière, l'enclos de Mont-Louis fut l'atrium des intrigues, le théâtre des orgies des courtisans et des petites maîtresses du temps."

Louis XIV, enchanté des services du Père François d'Aix de la Chaise, un éminent jésuite, et son très complaisant directeur de conscience, lui fit construire un magnifique château sur le terrain de Mont-Louis, propriété de son ordre.Pour la première fois, les parisiens prirent l'habitude de désigner le domaine par le nom de son plus préstigieux occupant, le Père Lachaise...
Mais le Père Lachaise mourut et son successeur, le Père Tellier, pourtant jésuite lui aussi, se montra beaucoup moins complaisant. Le crédit des jésuites cessa et lorsqu'ils furent expulsés du royaume, en 1764, Mont Louis fut vendu pour payer leur créancier.
C'est le baron Desfontaine qui en fit l'acquisition. Mais ce pauvre homme fit de mauvaises affaires et, navré, dut vendre ce domaine qu'il aimait beaucoup.

En 1804, Napoléon avait renouvelé la défense d'enterrer dans les temples et ordonné que trois cimetière seraient établis hors de l'enceinte de Paris, Frochot, préfet de la Seine, acheta le 1er mai 1804 Mont-Louis au baron Louis Desfontaines. Il fit préparer pour les représentants de la ville de Paris un rapport attractif, qui devait être rendu public et que la presse aura mission de diffuser. Ainsi saura t-on que "ce cimetière, le premier qui soit un vrai cimetière, va recueillir en un dépôt les souvenirs de toutes les générations que la mort y entassera, pour venger l'humanité des injures du temps, de la déstruction, de l'oubli". Ce noble dessein s'appuie sur une politique de prix trés étudiée: prix de lancement, tarifs préférenciels,(mais offres limitées), offre spéciale à prix réduit pour les personnalités dont le séjour apporterait du prestige et se révélerait incitateur pour attirer d'autres clients... Le rapporteur signale, en effet, qu'on aura recours, parmi les arguments publicitaires, à d'illustres références puisque"on ne saurait y offrir trop d'attraits à la vanité". Pour cela le rapport suggére de "revendiquer les restes de quelques hommes célèbres, cela entraînera beaucoup de gens. "Sur ce point Frochot n'a pas lésiné: Il offre donc à son cimetière les restes d'Abelard et d'Héloïse, de La Fontaine et de Molière, de Beaumarchais et de quelques illustres morts... Reste à aménager ce lieu de repos afin de le rendre attractif: Ce sera l'oeuvre de Brongniard, qui présente un projet qui permettait de disperser les tombes sur le plateau et de conserver au site l'aspect d'un parc.

L'enclos du Mont Louis est donc ouvert aux morts le 1er prairial an XII (21 mai 1804).
Le cimetière du Père Lachaise inaugure une nouvelle politique à l'égard des morts. Avant, les morts perdaient leur individualité dans la mort : l'idée chrétienne selon laquelle le chrétien abandonne sa dépouille charnelle à la terre pour laisser son esprit quitter ce lieu d'épreuves explique l'indifférence des vivants pour les conditions dans lesquelles les morts attendraient leur résurrection promise pour la fin des Temps...
Mais les lieux réservés aux morts furent dangereusement saturés lorsque la population des cités augmenta : ils devirent les charniers nauséabonds, lieu de propagation des épidémies... Entassés les uns au-dessus des autres, à peine isolés par une faible épaisseur de chaux et de terre, les cadavres s'y confondaient lentement dans l'anonymat ; seuls quelques-uns, enterrés dans les églises, avaient leur nom inscrit sur les dalles bientôt usées....
Le Père Lachaise inaugure, en quelque sorte, l'invention des cimetières moderne : les inhumations deviennent une affaire d'état. Un cadre réglementaire, partiellement élaboré sous la royauté, mais jamais appliqué, est institué par Napoléon.

Napoléon proclame que "chaque citoyen a le droit d'être enterré quelle que soit sa race ou sa religion". Aisni deviennent illégales les interdictions de l'Eglise concernant les protestants, les juifs, les suicidés, les comédiens, les ex-communiés... C'est une société qui proclame la Liberté - en partculier la liberté d'expression - comme une valeur fondamentale : les morts ont en effet le droit d'afficher leusr convictions religieuses : les symboles des différentes religions (ou leur abscence) l'attestent. mais c'est aussi une société où une contradiction entre une égalité de droit ("Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits") et une inégalité de fait, introduit une faille qui conduit à restreindre ou à supprimer la liberté d'expression : le cimetière du Père Lachaise devient le lieu ou se réfugie l'expression politique lorsque des gouvernements autoritaires l'interdisent partout ailleurs : les funérailles du général Foy, du général Lamarque, de Nicolas Lallemand, de Victor Noir, et de bien d'autres, les célébrations des fusillés de la commune, sont l'occasion de rassemblements où se reconnaissent ceux qui sont animés par un même idéal politique. Et lorsque cette société semble ne plus croire à l'idéal inscrit au froton de ses monuments publics, c'est près des tombes individuelles ou familiales que se regroupent ceux qui partagent les mêmes valeurs ou le même désarroi.
Aujourd'hui des groupes de fidèles se rassemblent, par exemple, autour d'Allan Kardec ou de Jim Morrisson...
Pour y accéder, il vous suffit de vous rendre au boulevard de Menilmontant dans le 20° arrondissement de Paris.

*Ce petit historique à été emprunté au CD-Rom "Cimetière du Père Lachaise - Un musée en plein air" et a été réalisé par :



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JE DéDIS CE POEME QUI N'EST PAS DE MOI,MAIS QUE JE TROUVE TRéS BEAU=A TOI. /i]

J'ai fait un doux rêve où tu venais me retrouver,
Ta bouche si tendre venait déposer sur mes lèvres un doux baiser,
Tes mains si parfaites caressaient mon visage,
Tu fermais les yeux pour encrer en ton souvenir mon image...
J'ai pris tendrement ta main et je l'ai placée sur mon coeur
Et je sentais les battements puissants qui faisaient vibrer tout mon corps.
Nos âmes en fusion recouvraient nos corps de sueur
Et nous nous abandonnions pour une nuit à notre fureur...
Ta peau était si douce que mes mains ne pouvaient s'empêcher de la toucher,
Ton regard était si profond que mes yeux éblouis par tant de beauté
Se perdaient dans les profondeurs dans ton être si parfait .
Je t'avais enfin retrouvé toi . Tant recherché...
Mais je savais que tu partirais à nouveau là-bas...
Là-bas, à des kilomètres de moi...
Et il ne me reste que l'écran de mes pensées.
Valérie S. (Art et Poèmes) septembre 2001